Amour_de_jeunesse
Winters
Larzac
Octobre à Paris
Tant qu'on a la santé
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PROGRAMMATION 2012 / 2

Vendredi 21 septembre (14 h 30 & 20 h)

Camille a 15 ans, Sullivan 19. Ils s'aiment d'un amour passionnel, mais à la fin de l'été, Sullivan s'en va. Quelques mois plus tard, il cesse d'écrire à Camille. Au printemps, elle fait une tentative de suicide.
Quatre ans plus tard, Camille se consacre à ses études d'architecture. Elle fait la connaissance d'un architecte reconnu, Lorenz, dont elle tombe amoureuse. Ils forment un couple solide. C'est à ce moment qu'elle recroise le chemin de Sullivan….


« Mia Hansen-Love étudie avec lucidité le thème de l'obsession amoureuse, de l'âge adolescent à l'âge adulte. Elle en tire un film ouvertement autobiographique qui, en creusant le personnel et l'anecdotique touche à l'universel et à l'essentiel. » N.M. (Fiches du cinéma)


« Un Amour de jeunesse est une forme de confirmation de ce que les deux films précédents de Mia Hansen-Love portaient d'originalité, de profondeur de regard, d'intelligence du récit… Dans sa grande sobriété (certains diront : trop ?), avec son rythme calme, sa photographie cristalline, Un amour de jeunesse est absolument un film de mise en scène, qui offre à l'intelligence et à la contemplation un univers complexe qui ressemble au monde. »

Florence Maillard : Cahiers du cinéma N° 668 : juin 2011


« Un mouvement perpétuel anime le film, propre au transport amoureux. Marche, vélo, bus, mob, tous les moyens sont bons pour aller de l'avant, sans rompre tout à fait avec le passé, la mémoire. C'est la force du cinéma de Mia Hansen-Løve, synthèse possible de Truffaut et de la post-Nouvelle Vague (Eustache, Garrel), de créer cette temporalité étrange, sorte de présent intemporel dans lequel évoluent ses personnages, à la fois bien réels, mais comme filtrés par le souvenir… Parvenir à une telle impression de légèreté sans sacrifier la profondeur est chose rare. »

Jacques Morice (Télérama : 06/07/2011)


« A 30 ans et en l'espace de trois films (Tout est pardonné, 2007 ; Le Père de mes enfants, 2009 ; Un amour de jeunesse (Tous inédits à Troyes), Mia Hansen-Love s'impose comme l'un des plus lumineux talents du jeune cinéma français. Ils ne sont pas si nombreux, et encore plus rares, ceux qui se sont révélés ainsi d'emblée… La preuve par l'exemple avec cet Amour de jeunesse, qui porte bien son nom. Le titre ressemble au film : il est clair, direct, ne trompe pas sur la marchandise. Il a en même temps la complexité d'une expérience vécue dans le secret de tous les cœurs, rendue précieuse d'être à la fois si singulière et si universelle. » 

Jacques Mandelbaum : Le Monde : 05/07/2011


« Il n'y a pas, dans les jeunes cinéastes d'aujourd'hui, quelqu'un, fille ou garçon, qui comprenne la solitude à un tel degré. Et qui sache la peupler aussi bien, d'autant de personnages solitaires croisant leurs routes… Mia Hansen-Love peut-être fière d'Un amour de jeunesse. C'est un beau film, un des plus émouvants de la saison. » Philippe Azoury (Libération : 06/07/2012)

UN AMOUR DE JEUNESSE

Film français de Mia Hansen Love

(2011 ; 1 H 50 ; inédit à Troyes)

Avec Lola Créton, Sébastien  Urzendowsky,  Valérie Bonneton

Vendredi 19 octobre (14 h 30 & 20 h)

WINTER’S  BONE

Film américain de Debra Granik

(2011 ; 1 h 40 ; inédit à Troyes)

Avec Jennifer Lawrence, John Hawkes, Sheryl Lee

Présenté au Sundance Film Festival en Janvier 2010 :
- Grand Prix du Jury
- Meilleur scénario au Waldo Salt Screenwriting Award
Prix du Jury, Festival de Deauville Amérique (2010)

Ree Dolly a 17 ans. Elle vit seule dans la forêt des Ozarks avec son frère et sa sœur dont elle s'occupe. Quand son père sort de prison et disparaît sans laisser de traces, elle n'a pas d'autre choix que de se lancer à sa recherche sous peine de perdre la maison familiale, utilisée comme caution. Ree va alors se heurter au silence de ceux qui peuplent ces forêts du Missouri. Mais elle n'a qu'une idée en tête : sauver sa famille. À tout prix.


« Primé à Sundance et à Deauville pour Winter’s Bone, son second long métrage (le premier est inédit en France), Debra Granik s’impose pour son originalité et sa maîtrise. Ce thriller haletant, qui baigne dans une lumière hivernale quasi onirique, nous mène au cœur des Ozarks, dans le Missouri, où l’on croise des « trognes » dignes du Délivrance de Boorman. On y trouve ce que le cinéma indépendant américain peut (trop rarement) produire à son meilleur : un scénario fort, une mise en scène puissamment réaliste, une direction d’acteurs exceptionnelle. Dans le rôle principal de l’adolescente enquêtant sur la mystérieuse disparition de son père, la jeune Jennifer Lawrence est une révélation. »

Adrien Gombeaud (Positif N° 601 : mars 2011)


« Cette réalité que montre Granik n’est ni un fantasme citadin ni un plaidoyer démago aux valeurs éternelles de la campagne. La brutalité de son image, associée aux soins délicats avec lequel elle brosse une douloureuse galerie de portraits (des comédiens chevronnés comme John Hawkes ou Sheryl Lee jusqu’aux inconnus aux regards brûlants), font de Winter’s Bone un film extraordinairement moderne, décrivant un monde, le nôtre, qu’on aimerait oublier et qu’il faut bien, de temps en temps, regarder au fond des yeux. »

Bruno Icher (Libération : 2/03/2011)


« Le cinéma de Debra Granik est parfois proche de celui des Frères Dardenne par son caractère intimiste radicalement engagé envers l’humain. Mais là où la précarité, la désespérance, le déterminisme plombent toute issue heureuse chez les belges, ici le visage de la bonté apparait. Il n’est pas question de naïveté ou de sentimentalisme, mais bien d’une humanité derrière ces visages burinés par le temps. La très belle séquence d’une fête d’anniversaire montre ces trognes américaines aux timbres de voix bouleversants chantant de la country. »

Aurélie (leblogducinema)

Vendredi 9 novembre (14 h 30 & 20 h)

TOUS AU LARZAC

 Documentaire français de Christian Rouaud

(2011 ; 1 h58 ; inédit à Troyes)

Avec la présence de Christian ROUAUD

(séance de 20 h)

« Sur un canevas thématique et temporel proche de son précédent film (la révolte des ouvriers de la société LIP, (film présenté à l’association Pierre Chaussin le ? en présence du réalisateur)  qui se déroula également dans les années 1970), Christian Rouaud poursuit son travail d’exhumation des méthodes de résistance du peuple, avec le récit du combat des paysans du Larzac face à un État cannibale qui tente de les exproprier de leurs propres terres. À travers les témoignages des protagonistes de l’époque, il trace une nouvelle radiographie de la « lutte joyeuse », qui rappelle que l’esprit d’insoumission reste la meilleure prérogative pour faire valoir ses droits. »

Julien Marsa (Critikat .com)


« On aurait tort de n’accorder au nouveau film de Christian Rouaud qu’un regard distrait. Evoquer son dispositif méthodique, efficace alternance de témoignages filmés, d’archives éclairantes et de somptueux plans de campagne, ne suffit pas à rendre compte de ce documentaire hawksien dont l’apparente transparence formelle, transformée par un montage affûté de Fabrice Rouaud (complice habituel de Bertrand Bonello), est l’écrin d’une œuvre inspirée… Bien que fin connaisseur des milieux qu’il évoque, Rouaud creuse plutôt le sillon de son beau film sur les Lip (Les Lip, L’imagination au pouvoir, 2007, projeté à l’Association Pierre Chaussin le 19 mars 2010 en présence du réalisateur) dont Tous au Larzac s’affiche comme l’indispensable complément. »

Thierry Méranger (Les Cahiers du cinéma N° 672 ; novembre 2011)


« Ce qui fascine, c’est comment des personnes qui, à priori, n’avaient rien pour devenir des militants chevronnés ont vu leur conscience politique s’éveiller et grandir avec le mouvement, véritable laboratoire d’idées et de pratiques. Ce qui frappe aussi, c’est la dureté de la lutte au long cours. »

M.D. (Positif N° 905/606 ; juillet/août 2011)


« A de nombreuses reprises, je me suis dit que Christian Rouaud avait dû avoir drôlement du mal à dire « Coupez », à arrêter sa caméra. On le sent si à l’écoute de tous ses personnages, si à l’aise avec eux et si respectueux de leurs émotions, de leurs peines, de leurs joies. J’étais embarqué, je pouvais rester trois, quatre heures de plus pour partager plus longuement leurs espoirs et leurs désillusions, leur ténacité et leur extrême malignité : cette manière de faire tourner en bourrique l’adversaire, de le surprendre, d’avoir un coup d’avance sur lui réjouira tous les amateurs de l’Oiseau Mimi, le Roadrunner dans ses combats incessants contre le Vil Coyote. Ah le récit sur les déboires des gardes mobiles avec les brebis sur le Champ de Mars… »

BERTRAND TAVERNIER

Vendredi 16 novembre (14 h 30 & 20 h)

1ère partie

LES BRAVES

Portrait de Jean Widhoff

Documentaire de Alain Cavalier

(2008, France, 26 minutes ; inédit à Troyes)

En présence de Jean Widhoff

2ème  partie

ICI ON NOIE DES ALGERIENS

17 octobre 1961

Documentaire de Yasmina ADI

(2011 ; 1 h 30 ; inédit à Troyes)

Jean Widhoff est le troisième volet d'une série de portraits de Alain Cavalier  regroupés sous le titre Les Braves

"Les Braves sont, pour moi, ceux qui refusent de se plier devant l'injustice. Je les filme de face, en un seul plan fixe, sans aucun document extérieur. Ils ne racontent que le moment précis où ils font preuve de courage pour rester eux-mêmes. » Alain Cavalier

Jean Widhoff fut lieutenant à la fin des années 50 dans l'armée française engagée dans la guerre d'Algérie. Il raconte comment dans ce contexte, il est intervenu, arme au poing pour interrompre la torture d'un algérien. Il dit son refus viscéral de tout acte de torture...

« Reconstituant le récit par ces archives montées presque, donc, comme un film policier, non dénué d’humour, à rebours, sur les qualificatifs alors apposés aux Algériens, Yasmina Adi lui adjoint sa propre lecture de l’événement, amplifiée par l’interrogation de témoins de l’époque, manifestants, hommes et femmes, ou médecins, dont la parole vient ici à s’exprimer pour la première fois de façon si frontale. En dernier ressort, ces choix délibérés, bien plus forts qu’une voix off classique et qu’une musique larmoyante, permettent ainsi, encore une fois, de faire du spectateur un acteur, un actif du film. »

Sarah Elkaïm (critikat.com)

« Dans une France qu'elle n'occulte pas, et à l'heure où les français se rendent au cinéma voir Le Cave se Rebiffe, Yasmina Adi parvient à trouver le ton juste, la pudeur qu'il convient, celle de ne jamais sombrer dans une exploitation spectaculaire des images notamment par le choix d'une bande son aux sonorités parfois « jazzy » d'une grande sobriété mais aussi en ayant su ne pas multiplier inutilement les témoignages, tous d'une grande dignité. »

Laura Tuffery (culturopoing.com)

Vendredi 14 décembre (14 h 30 & 20 h)

TANT QU’ON A LA SANTE

de Pierre Etaix

(1965/1973 ; 1 H17)


En 1ère partie :

RUPTURE

Court métrage de Pierre Etaix (1961)

Après des années d’imbroglio juridique, en 2010, Pierre Étaix retrouve ses droits et voit l’intégrale de ses films ressortir en version restaurée. Un vaste projet mené à bien par la Fondation Technicolor pour le Patrimoine du Cinéma, la Fondation Groupama Gan pour le Cinéma. Pendant de longs mois, aux côtés du producteur Studio 37, elles ont d’abord accompagné Pierre Étaix et Jean-Claude Carrière dans une longue bataille juridique, puis se sont attelées à la restauration des cinq longs métrages et trois courts qui composent L’intégrale Pierre Étaix, distribuée en salles et en coffret DVD.


 « Après Le Soupirant, après Yoyo, voici le troisième film de Pierre Étaix. Comme chacun des deux autres, il va à son tour dérouter le spectateur. Car, si de film en film, on retrouve la personnalité de l’auteur, ce mélange de poésie et de précision, ce comique à la fois subtil et tendre, chaque fois Pierre Étaix ouvre une voie différente… Tant qu’on a la santé est un vrai burlesque, un burlesque à la manière de Max Linder ou Buster Keaton. C'est-à-dire que le gag n’y est au service de rien d’autre que de lui-même. Le gag est roi. Bien sûr, il y a un thème : la satire de la vie moderne ; la ronde des « plaisirs gâchés » comme dit Pierre Étaix. Mais ce n’est là qu’un lien, pas un message. »

Claude-Marie Tremois (Télérama : 13/03/1966)


« Ce nouveau montage d’un film sorti en 1965, qui intègre le court métrage Insomnie, s’avère bien meilleur que le premier, et d’une plus grande efficacité comique. Sans doute parce que le parti pris de découper l’ensemble en quatre chapitres, en fait quatre courts métrages, répond mieux au talent de Pierre Étaix, à son souffle, à son inspiration. »

Écran 73 N° 18


 « Pierre Étaix a groupé trois de ses anciens courts métrages (Insomnie, Le Cinématographe, Au bois) et certaines séquences de Tant qu’on la santé. La brièveté convient mieux au talent allusif de Pierre Etaix que les longs discours. Il est l’homme des notations cocasses, des touches légères, des gags prestement escamotés. Il est l’homme également du mutisme. Réduit à quelques phrases bredouillées, à quelques borborygmes, le dialogue ne joue chez lui aucun rôle. C’est l’image, et l’image seule, qui déclenche le rire. Un rire qui est d’ailleurs le plus souvent un sourire… »

Jean de Baroncelli (Le Monde :  12/07/1973)


« Quatre volets écrits par Pierre Étaix en collaboration avec Jean Clause Carrière. Thème central :  la santé physique et morale. Qu’on a bien du mérite à conserver dans les conditions actuelles de notre existence. On barbote dans les nuisances (…) mais le rire de Pierre Étaix nous venge, c’est déjà ça. Les trois autres volets permettent à Pierre Étaix de prouver qu’il est, avec Jacques Tati, un des rares auteurs français comiques. »

Jean Louis Bory (Le Nouvel Observateur : 9/7/1973

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