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AVI   MOGRABI


« Je suis le haut-parleur de l’histoire d’un autre. »

 

Né en 1956 dans une famille sioniste, après des études de philosophie et d’art, il prend  le contre-pied des positions avec lesquelles il a grandi et s’oriente vers le cinéma et passe à la réalisation de documentaires. Il réalise en 1997 son premier long métrage, Comment j'ai appris à surmonter ma peur et à aimer Ariel Sharon, un brûlot très critique contre la droite israélienne. Le film pose les bases d'une œuvre très engagée entre fiction et réalité.

En 1999, avec Happy birthday Mr Mograbi, il continue dans cette voie en livrant une vision sans concession d'une armée israélienne qui n'hésite pas à réprimer violemment les manifestants palestiniens durant les célébrations de l'Al Nakba. Quatre ans plus tard, sort sur les écrans français son troisième long métrage Août (avant l'explosion), au travers duquel Avi Mograbi va à l'encontre d'un gouvernement israélien qui fait tout son possible pour que personne ne puisse témoigner à l'étranger de ce qui se passe dans les territoires occupés. Après Pour un seul de mes deux yeux, présenté en sélection officielle, hors-compétition, au Festival de Cannes 2005, sort en 2008, Z 32, son 5ème long métrage.

  

POUR UN SEUL DE MES DEUX YEUX


Titre original : Nekam achat mishtey eynay

Date sortie : 30 novembre 2005

Durée : 1h40mn

Réalisateur : Avi Mograbi

Acteur : Avi Mograbi

Scénario : Avi Mograbi

Ingénieur du son : Avi Mograbi ; Monteur Avi Mograbi; Directeur de la photographie : Philippe Bellaïche  ; Mixage : Dominique Vieillard  ; Directeur de la photographie : Avi Mograbi

Distributeur France : Les Films du Losange

Alors que la seconde Intifada plonge les Israéliens dans la terreur et les Palestiniens dans le dénuement et la frustration, Avi Mograbi, cinéaste israélien, croit pourtant en la force du dialogue, avec les Palestiniens assiégés et avec l'armée israélienne omniprésente. Pour s'interroger sur le conflit, le réalisateur convoque les mythes de Samson et de Massada.

« Le cinéma d'Avi Mograbi est un cinéma qui vous empoigne et vous empoigne fort.
Dès la première scène de Pour un seul de mes deux yeux, Mograbi agrippe le spectateur et l'oblige à aller voir avec lui, là où les autorités de son pays préféreraient qu'il ne regarde pas. C'est un cinéaste qui aime aller filmer là où ça fait mal, au propre comme au figuré. » Pascal Deux (l’ACID novembre 2005)

« Ce que Mograbi, cinéaste de la provocation, voire de l'invective, montre d'Israël, c'est un pays où la mort fait des progrès incessants, aux dépens de l'utopie initiale qui voulait donner au peuple juif le droit de vivre...Pour un seul de mes deux yeux n'est même plus un cri d'alarme, c'est un cri de désespoir. Celui que pousse Mograbi, à la fin du film, quand il perd son calme face à des soldats qui bloquent arbitrairement des enfants palestiniens rentrant de l'école. » Thomas Sotinel (Le Monde 19/05/2005)

« Cet autoportrait de cinéaste en territoire occupé laisse alors exploser une colère qui lui confère une humanité aussi brutale que nécessaire. » Vincent Tabhourey (Positif

« Pour un seul de mes deux yeux  est incontestablement l’un des meilleurs documentaires à proposer un point de vue sur les impasses du conflit israélo-palestinien, parmi la multitude présentée ces dernières années sur les écrans français. C’est aussi l’un des moins déterministes, et pourtant l’un des plus percutants. Il faut rappeler qu’Avi Mograbi est israélien, ce qui lui permet une liberté de circulation impensable pour l’un de ses confrères palestiniens, dans un pays qu’il estime d’ailleurs : « pratiquer l’apartheid d’un côté, et une formidable démocratie pour les juifs, de l’autre ». Julien Welter (arte.tv.fr)

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