15_decembre
Portrait_keaton
15_decembre
Portrait_keaton

Jamais sorti  à Troyes dans le circuit commercial, Le Mécano de la Général a été présenté une première fois le 18 octobre 1984 par le Ciné-club de l’Amicale normalienne (cf Aube-Ciné N° 378), et une seconde fois par le Ciné-club de Saint-André, le 20 avril 1990 (cf Aube-ciné N° 620).
 
Pour le 80e anniversaire de la première du film à New-York le 18 décembre 1926, c’est à une nouvelle projection de ce chef-d’œuvre de Buster Keaton, du cinéma muet et du cinéma en général que l’Association Pierre Chaussin a le plaisir de présenter à ses adhérents et à ses nouveaux adhérents. 

"J’étais plus fier de ce film que de tous ceux que j’avais montrés."
Buster Keaton

Résumé:


Johnnie Gray, mécanicien d'une locomotive baptisée « The General », a deux amours : sa machine et sa fiancée, Annabelle Lee. Lorsque la guerre de Sécession éclate en 1861, il est refusé par l'armée qui le juge plus utile comme mécanicien que comme soldat. Annabelle, qui ne comprend pas cette raison, le prend pour un lâche et le fuit. Un an plus tard, la « General », avec Annabelle à son bord, est détournée par un groupe d'espions nordistes. Johnnie se lance à leur poursuite et sauve à la fois la locomotive et la fille. Il revient dans le territoire de l'Union juste à temps pour prévenir l'État-major d'une attaque imminente des Nordistes.

« Le chef-d’œuvre de Keaton quant à la splendeur de la mise en scène, la richesse de son personnage, la perfection du rythme, l’efficacité géniale des gags. En même temps qu’un burlesque d’une totale maîtrise, le film est une grande fresque d’aventures où la beauté géométrique de la mise en scène, pleine de symétries et de parallélismes, suffirait à elle seule à captiver le spectateur…
The General offre aussi au spectateur - et ce n’est pas le moins réjouissant de ses aspects - une caricature grandiose et féroce de la guerre. La guerre est là, présente sur l’écran, dans tous ses aspects : sa cruauté et son absurdité, ses revirements de situations,

ses allées et venues d’armées victorieuses ou en déroute, la morgue et la suffisance monumentale de ses chefs et cette irréalité de la mort où basculent soudain les victimes, pareilles à de petits soldats de plomb.

Jacques Lourcelles :
Dictionnaire du cinéma (Bouquins)


 Pour 72 rédacteurs anciens et actuels de Positif, le Mécano de la ‘’Général’’ se classe parmi les 12 films de l’histoire du cinéma qui les ont le plus marqués
Positif N° 375/376