CINÉ-RENCONTRES
Sans adieu

VENDREDI 24 MAI à 14 h 30

SYNOPSIS


En route vers l’Europe, Hope rencontre Léonard. Elle a besoin d’un protecteur, il n’a pas le coeur de l’abandonner. Dans un monde hostile où chacun doit rester avec les siens, ils vont tenter d’avancer ensemble, et de s’aimer.

Extraits critiques


Un film beau et fort sur l'Afrique des migrants.

Pascal Mérigeau, Le Nouvel Observateur


La force de Hope, en venant briser le silence qui entoure le drame de l'exil des noirs africains traversant le Sahara pour rejoindre l'Europe, est de restituer au plus haut point cette réalité. Boris Lojkine le fait, à partir d'une incroyable histoire d'amour, qui permet à tout à un monde ignoré de venir jusqu'à nous.

Charles Tesson , La Semaine de la Critique


Hope («», en anglais) est le prénom de cette fille dont on ne saura pas grand-chose, sinon qu'elle fuit son pays, le Nigeria. Et qu'elle s'accroche en chemin à Léonard, un Camerounais, compagnon de hasard et de calvaire. D'abord méfiant et embarrassé, le jeune homme tombe peu à peu amoureux.

… L’histoire est aussi dure, aussi tragique que ses héros sont attachants, magnifiés par leurs interprètes sensibles, Justin Wang et Endurance Newton. Le temps de mordre dans quelques oranges volées ou de partager des caresses au creux d’une prairie, ils nous offrent une lumière vacillante mais têtue, une petite flamme dans les ténèbres.

Cécile Mury, Télérama


Hope n'est pas un film sur l'immigration, mais un récit de survie, d'adaptation et d'assomption de ses choix, défiant le regard discriminant de l'autre et définissant une humanité échappant aux définitions faciles. Le film ne donne aucune leçon, mais d'aucuns pourraient y en prendre une.

Benoît Smith, Critikat.com


(...) une impression de synthèse parfaite du documentaire et du film de fiction. Une grande réussite.

Michel Cieutat, Positif

  

HOPE

Boris LOJKINE

Les mots du réalisateur


«suis arrivé au cinéma par le documentaire. Hope suit ce tropisme: passer de l'autre côté, entrer dans des vies différentes de la mienne, plus dramatiques, plus intenses, plus héroïques. Des vies où résonne l'épopée.

En m'appuyant sur une documentation très fournie, j'ai d’abord écrit un scénario classique. Je voulais une dramaturgie forte, des rebondissements, une intrigue serrée. Mais pas question, sur un sujet pareil, de faire dire des dialogues écrits pour des comédiens professionnels. Je me suis lancé dans un casting sauvage au Maroc. Quand j'ai rencontré Endurance, elle vivait avec son bébé en mendiant à la mosquée. Justin vivait dans la galère après avoir brièvement joué dans un club de foot marocain de troisième division. Tous deux étaient venus au Maroc par la route du désert et de l'Algérie.

Parmi les interprètes, on trouve d'anciens bandits, des trafiquants, un ex-maquereau. Le faussaire l’a été, et le chairman nigérian lui aussi. Ils m'ont apporté une connaissance fine du milieu et de ses codes. Je les ai fait improviser sur les situations du scénario et j'ai tout réécrit. Envers de tels acteurs, on a une obligation de vérité.»

La Semaine de la Critique

Boris Lojkine est un réalisateur français né en 1969.


Normalien, agrégé de philosophie, auteur d’une thèse sur Crise et Histoire, Boris Lojkine décide, à l’issue de sa thèse, de quitter l’université d'Aix-Marseille où il enseigne la philosophie.

Il referme les livres et part au Vietnam où il avait vécu précédemment et dont il a appris la langue, pour y vivre l’aventure. Il y réalise deux films documentaires, Ceux qui restent (2001) et Les Âmes errantes (2005), deux films qui racontent, côté vietnamien, le deuil impossible des hommes et des femmes dont la vie a été traversée par la guerre. Les Âmes errantes a été diffusé au Vietnam sur la chaîne VTV1, à 20h, le 24 juillet 2006, devant 15 à 20 millions de téléspectateurs.

Avec Hope, sa première fiction, il change de continent pour se plonger dans l'Afrique des migrants. Camille, tourné en République centrafricaine et achevé fin novembre 2018 est un film inspiré de la mort, en, de la photoreporter Camille Lepage en Centre Afrique.


Hope a été récompensé en 2014 par le prix SACD de la Semaine de la critique.

Ciné-rencontres 2019

Sans adieu