Photos Olivier Dick Prises par Maurice Fournier
L'Age atomique_Propos du réalisateur

 EXTRAITS CRITIQUES


« Né dans le sérail, puisqu’elle est la fille de Nicolas Klotz, Héléna Klotz signe ici son premier long métrage de fiction, après quelques courts et un documentaire. Le récit, somme toute classique, de la mutation d’une amitié adolescente en attirance amoureuse, y est traité sous une forme élaborée,  aux cadrages et aux éclairages raffinés, soutenu par une bande son travaillée, qui le tire à peu à peu vers le conte initiatique. Placé sous l’égide d’un romantisme littéraire assumé, et spécifiquement du romantisme allemand (le prénom de Rainer n’est pas innocent), les dialogues, très écrits, donnent au parcours de ces deux jeunes gens contemporains une tonalité de poème mélancolique. D’une ambition artistique qui confine parfois à la pose, le projet dégage néanmoins assez de charme et recèle assez de qualités pour convaincre en partie. Malgré des moyens sans doute limités, la cinéaste réussit à capter avec talent les vibrations du jeu de ses acteurs, ainsi que l’atmosphère onirique d’une froide nuit  de week end parisien. »

M.D. (Annuel du cinéma 2013)

 

« L’Age atomique est le premier long métrage, fragile et très beau, d’une jeune femme de 32 ans, Héléna Klotz. Son sujet est l’adolescence, ses pulsions de sexe et de mort confondues, ses enthousiasmes et ses prostrations, sa grandeur et son ridicule. Son décor est Paris la nuit, ses gares, ses trains de banlieue, ses clubs souterrains, ses ponts et ses forêts voisines… Mais quelque chose de plus singulier et d’abstrait survient dans L’Âge atomique, qui déborde du simple portrait réaliste d’une génération. Ce n’est pas tant la jeunesse d’aujourd’hui qui intéresse Héléna Klotz qu’un état immuable de celle-ci, une malédiction traversant les époques. Cet état, appelons-le mélancolie, la réalisatrice en recueille l’écume contemporaine dans une sorte de sampling qui irait de la littérature romantique jusqu’à la dépression post-punk (le film emprunte son titre à une chanson d’Elli et Jacno), dont ses personnages seraient les derniers dépositaires, condamnés à la souffrance. »

Romain Blondeau (Les Inrocks : 27/11/2012)

 

« Indéniablement, Héléna Klotz  a du talent pour filmer les corps. Elle sait regarder et magnifier les visages, faire scintiller la ville et vibrer chaque nuance de vert foncé de sa forêt nocturne. Certains de ses plans sont d'une splendeur inouïe (le dernier du film, où l'on voit les deux garçons, filmés de très loin, traverser une clairière est une merveille). »    Isabelle Regnier (Le Monde : 27/11/2012)

« Deux copains de banlieue devisent un samedi soir hivernal dans un RER, direction Paris. L'un d'eux a tout d'un descendant dandy et migraineux de Nosferatu. Il regarde l'autre, radieux, joueur, avec les yeux du désir. Voilà une scène d'ouverture magique, douce et mystérieuse, toute en jeux de lueurs et d'ombres sur les visages, en subtiles distorsions entre les sons, les voix, la musique synthétique. C'est une arrivée en première classe que réussit Héléna Klotz, trentenaire (et fille du cinéaste Nicolas Klotz) avec ce film incandescent et romantique — grand prix du festival d'Angers et prix Jean Vigo —, où l'expérimentation rime avec l'émotion. »

Louis Guichard (Télérama :  28/11/2012)

 

« Son Age atomique ne doit pourtant rien à personne : il a été fait comme une libération, sur une envie de cinéma peu commune, et avec une sensibilité poussée à son maximum. Ce film, court (1h08) mais acéré, est une traversée de deux garçons d’aujourd’hui dans Paris la nuit, loin de tout ce naturalisme qui finit par sonner faux dès que le cinéma en France prend le risque de vouloir marcher dans les Converse de la jeunesse. Héléna Klotz s’est juste souvenu d’une chose de ses dix sept ans : ce n’est pas un âge réaliste, ce n’est pas un âge naturaliste, c’est un âge atomique, donc irradiant, donc dur, un âge qui s’impose à lui-même des défis insurmontables pour mieux pouvoir les pleurer. Cet âge-là, aussi dark que beau, aussi inquiet que défoncé à la vie, on ne peut le documenter qu’en flirtant avec un forme de fantastique poétique, de surréalisme permanent. »

 Le Nouvel Obs (27/11/2012)

 

« Héléna Klotz rivée aux côtés de ses deux personnages, de ses deux interprètes, sera parvenue à filmer à la fois deux choses – ce qui est tout même pas mal. Elle aura, avec attention et affection, capté les infimes modulations qui montrent ces deux jeunes gens, même quand ils sont horripilants ou sans intérêt, imparablement vivants. Et elle aura, avec une sorte de vertige accepté, pris en charge un état de solitude infini, de mort sans sépulture ni épitaphe du social, de perte sans reste du commun qui ne laisse place qu’à un onirisme mélancolique et dépeuplé. Alors, bien sûr,  comme le jour se levait, les amoureux sortirent de la forêt. Mais ils n’avaient nulle part où aller, ni rien à faire. »  Jean Michel Frodon (slate.fr)

Photos prises par Maurice Fournier

ETOILE DU MATIN


Court métrage  de Olivier Dick

coréalisé avec Gautier Roscoët  et Flavia Dalmasso.

(2010 : 11 min)


"Dans un monde en perdition, un homme et une femme luttent pour leur survie".

Originaire de Saint André Les Vergers, vivant actuellement en région parisienne, Oliver Dick, après avoir obtenu un diplôme d’ingénieur à l’Ecole des Hautes Etudes Industrielles, entreprend des études de cinéma à   l’ETTIC

(Études sur le Terrain des Techniques de l’Image Cinématographique) où il réalise ce premier court métrage, ainsi que Fragment (s) L’année dernière la presse locale s’est fait l’écho du tournage dans l’agglomération de son prochain court métrage, Blueberry Girl .

Il travaille actuellement trois autres  projets :

 Séances (fiction), Aventures Smartphoniques (fiction) et 

Blade Runner, le remake(fiction).